










































































































L’Operndorf représente un monde gouverné par le savoir, la curiosité, l’espoir, la communauté et la créativité. Et plus que ça, c’est un endroit où la vision utopique de Christophe a un impact vraiment réel et pratique sur la vie quotidienne des gens qui en sommes touchés. Nous sommes des supporteurs fiers de l’Operndorf et notre vœu est que le village continue à grandir et à prospérer.
»Operndorf Afrika est toujours devant le défi de suivre un vision, penser un avenir, concevoir une idée de liberté, et créer en même temps quelque chose qui sur le moment et aussi après une signification dans la situation du moment mais également une signification probante pour beaucoup de gens … L‘Operndorf Afrika est le symbole d’un projet qui accepte justement ce défi. C’est un endroit pour une réflexion collective politique, pour l’art, pour l’éducation, pour la musique, donc pour un échange culturel. Un lieu où sont créées des rencontres par l’art et où on repense encore à nouveau l’importance de l’art !
»Il semble absurde quand on entend parler la première fois de l‘Operndorf en Afrique. Et on constate ensuite comment cet ensemble est magnifique. Vraiment un projet super.
»Au milieu des années 90, je pouvais collaborer la première fois avec Christoph. Nous nous sommes retrouvés lorsqu’il luttait pour son Opernhaus et beaucoup plus. Et cette lutte continue aussi.
»Operndorf Afrika, l’héritage de Christoph Schlingensief, sera poursuivi par Aino Laberenz de manière droite, sincère et personnelle. À travers sa direction et son engagement, rien ne disparaitra dans les poches d’une organisation. Ce projet me donne espoir pour un futur sans frontières, où l’art construit un pont entre les différentes cultures. Je suis contente d’être une composante de ce pont et j’espère que d’autres me suivront. Si nous partageons tous ce que nous possédons, nous en aurons davantage pour plus longtemps, et cet effort peut être fourni par tout le monde.
»Un OPERNDORF EN AFRIKA, ce paradoxe magnifiquement « fou » de Christoph Schlingensief nous plaisait dès le départ. Et malgré des doutes de beaucoup de gens: elle se remplissait de vie, continuait à vivre même après la mort trop tôt de Christoph, et survivait par l’engagement extraordinaire d’Aino et de beaucoup de connus et inconnus.
Nous allons continuer à soutenir ce projet unique selon nos possibilités et de tout cœur. Pour qu’il continue à vivre.
»Je soutiens le Operndorf Afrika, car il est pour moi le meilleur exemple de croissance. De l’idée jusqu’au lieu de vie et d’action, une utopie et réellement au sens propre du terme, une imagination vivante, pleine de magie, mais sans envoûtement, coloré et moderne à la fois. Amoureusement excessif. Empli de malice et de sens, une scène pour la réflexion, une école de l’avenir, un jardin plein de graines : une nouvelle voie et un bon exemple.
»L’Operndorf est un lieu qui vit de rencontres. En tant que projet artistique, il crée de nouveaux espaces de possibilités ainsi que des perspectives et aide les gens de manière ciblée sur place. Autant de bonnes raisons pour nous de soutenir naturellement ce projet
»Operndorf Afrika est complet – un geste, un signe, un mandat d’action et en même temps déjà un aboutissement, un résultat et une valeur ajoutée. L’opéra, en tant que source d’inspiration, détaché de l’espace élitiste, comme ce qu’il doit représenter : la joie dans la musique, la joie sur la scène, la joie dans le jeu.
»Pour Christoph Schlingensief, ce lien unique de l’art et de la vie était une affaire de cœur que nous admirons et que nous soutenons volontiers. Les enfants à l’Operndorf reçoivent une formation scolaire avec de grandes influences venant de l’art et des sciences. Il en sortira de jeunes adultes qui contribueront à l’échange interculturel entre l’Europe et l‘Afrique.
»Je crois que ce qui est particulier dans l’idée de l’Operndorf c’est l’essai d’une vraie participation sur la base d’une croissance collective.
Donc pas « Quelqu’un arrive et veut donner ou présenter quelque chose » mais :
Laisse nous faire quelque chose ensembles, y apprendre quelque chose de l’autre, et on verra ensuite si quelque chose d’utile peut en être créé – pour toi et pour moi.
Dans le meilleur des cas, nous nous offrons du respect et la chance d’une évolution commune.
»NOUS AVONS TROUVÉ LE LIÈVRE MORT !
Sur une colline rouge isolée, dans le lointain du continent africain autrefois bien-aimé, près de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, Christoph avait trouvé son propre Graal après sa longue quête inlassable et pratiquement interminable. Ici, sur cette terre rouge, il a, comme animé par la foi, transplanté toutes ses pensées instables et trouvé une paix à laquelle il n’aurait jamais cru.
Une graine, semée dans le lointain continent africain, qui devait lui apporter, ainsi qu’à nous tous, du réconfort. Un enjeu vital et l’aspiration à la guérison, Artus Ritter Gawan.
Ensemble avec tous ses compagnons infatigables, avant tout Thomas Goerge et Francis Kéré, ils ont créé REMDOOGO, un lieu pour les « pouvoirs de guérison de l’art ».
Que sa graine puisse lever et, à l’aide du travail d’Aino Laberenz, de son équipe et toutes les actions d’autres partisans et donateurs développer sa vision du village Opéra, fleurir et porter ses fruits.
»J’ai vécu Christoph comme artiste qui devenait personnel. Regarder les autres dans les yeux. Percevoir des élèves, malades, handicapés, personnes célèbres en tant qu’homme, artiste, échoué, avec un avenir plein d‘espoir. Il tourna son premier film en tant qu’élève. A l’Operndorf, il laisse le principe de l’espoir.
»L’Operndorf au Burkina Faso est l’héritage que Christoph Schlingensief nous a laissé. Participer à la réalisation de cet héritage est pour moi une obligation belle et naturelle. Et dans Aino Laberenz, Christoph a trouvé la meilleure « exécutrice de testament » qui a réussi depuis longtemps de réaliser ce qui n’était au début qu‘une idée pleine d’espoir. C’est son mérite que l‘Operndorf est devenu aujourd’hui un oasis vivant et accepté dans un paysage aride et un pays pauvre, et qui regarde vers un bel avenir, ce qui signifie: permettre aux enfants une scolarité heureuse en alternant le jeu et l’apprentissage, et ainsi un bel avenir.
»Le projet Operndorf a été créé dans l’enthousiasme, et certainement moins professionnellement et plus improvisé que beaucoup d’autres projets humanitaires
Mais c’est exactement cet esprit humain qui y est implanté et le travail ensemble à même hauteur des hommes sur place qui fait de l’Operndorf exactement le projet d’aide que je soutiens volontiers.
»Beuys serait content: l‘Operndorf est comme une des plastiques sociales vécues ! Il héberge une école, une clinique dentaire et un lieu multi-créations dans laquelle sont effectués les arts les plus divers par les élèves et les voisins. Tous les domaines sont reliés, ouverts vers l’intérieur et à l’extérieur; un phare petit mais puissant d’africains en Afrique qui illumine contre tous les fondamentalismes de ce monde !
»L’Operndorf Afrika offre une opportunité unique de préserver et d’activer l’héritage de Christoph Schlingensief. Cela constitue cependant un défi : nous pourrions apprendre de Schlingensief à maintes reprises, que l’histoire n’existe que s’il y a un futur. En conséquence, Operndorf Afrika a peut-être moins à voir avec le passé de Schlingensief qu’avec le futur de son art.
»Le village-opéra est l’idéal qui manquait dans le développement de la jeunesse à travers les arts. C’est un cadre d’éveil et de réveil des enfants et des jeunes, un cadre qui permet aux jeunes de savoir que le potentiel qui est autour d’eux peut être enrichi.
»L’Afrique doit devenir autonome. Et cela ne passe que par la formation. L‘Operndorf offre les conditions idéales et un programme pendant que les enfants apprennent à rêver de l’avenir.
»Le Village Opéra est un projet qui donne de l‘espoir – l’espoir qu’il peut y avoir une relation entre l’Europe et l’Afrique basée sur la réciprocité et non sur la dominance. L’espoir que la culture peut contribuer au développement d’enfants et au développement d’un pays. Cet Operndorf est un village de l‘espoir.
»Quelle idée. Prendre précisément la forme la plus hermétique de toutes les formes artistiques européennes – l‘opéra – comme point de départ pour un projet d‘aide: l‘Operndorf avec école et hôpital qui laisse aux gens en Afrique la dignité de trouver leur propre chemin vers l‘avenir. Pour que le continent que nous avons exploité puisse se retrouver à nouveau. Un lieu instructif, et ceci aussi pour nous européens.
»L‘Operndorf Afrika est une idée merveilleuse de Christoph Schlingensief ! Ce qui m’impressionne particulièrement c’est comment l’art et la vie deviennent une unité. Quel bonheur qu’Aino Laberenz continue ce projet super d’une telle manière engagée !
»Nous soutenons le projet parce qu’il est basé sur le partenariat et l’échange d’égal à égal, et ainsi sur des bases nécessaires pour un succès durable.
»Maria Selgrad a soutenu le Village d’Opéra Afrique par un don généreux. Elle s’est particulièrement intéressée au projet agricole, dont la planification a été considérablement avancée grâce à sa contribution.
»Pour moi, le projet de mammouth d‘Operndorf est beaucoup plus qu’une grande construction d’idées grandes et magnifiques et d‘hommes. L’Operndorf est pour moi surtout l’idée qu’on ne pourrait ni saisir dans le temps ou l’espace ni décrire exactement, puisque ce qu’il exprime par soi-même, de par sa matérialité, dépasse même toute la vie en soi. Ce serait peut-être même l’utopie parfaite pour le grand ensemble: le monde doit devenir un Operndorf!
»Je me sens familier avec l’Operndorf Afrika à travers les bruits de tous les jours : le son distant de cloches naturelles, les sons de réprimandes d’enfants allant en classe et les martèlements de salles de classe en construction, le tout qui retentit simultanément et est indissociable. L’Operndorf est un habitat pour une vision prévoyante et une action durable où le présent progressif et les tendances d’avenir coexistent parfaitement maintenant.
»Um das Operndorf wirklich zu verstehen, muss man dieses Stück Land betreten haben. Ich war jedes Mal fasziniert, wie schnell einen dieser Ort in seinen Bann zieht. Christoph hat den kleinen, einsamen Hügel lange gesucht, er liegt denkbar abgelegen, 50 Kilometer außerhalb von Ouagadougou. Hier hat Christoph eine magische Spur gezogen oder hinterlassen, wohin diese Spur in Zukunft führen wird, ist im besten Sinne offen und riskant, aber schon jetzt haben hunderte von Kindern (und Eltern) und viele Besucher davon profitiert. Ich wünsche mir viele Spurensucher, die diesen Ort entdecken und auf ihre eigene Art nutzen. Dann ist das Dorf unverwüstlich.
»Je soutiens l’Operndorf Afrika puisqu’il favorise tellement de choses magnifiques en même temps – apprendre l’un de l‘autre, se comprendre, s’aider et soigner – et puisqu’il donne de l’espoir lorsque des utopies deviennent réalité étape par étape.
»Ce qui pour moi est merveilleux dans l’idée de cet Operndorf en Afrique, c’est qu’on laisse une liberté totale aux gens qui vont y travailler – la folie drôle ou l’art politique rigoureux, l’explication intelligente du monde ou le jeu absolument sans but, inutile, passionné.
»Operndorf Afrika fascine aussi bien par sa vision que par le tour de force constant de sa réalisation réelle. Beaucoup plus important que le regard enthousiaste porté de loin, le programme mis en œuvre localement et sa signification revêtent un sens profond pour les populations vivant au nord de Ouagadougou. L’infirmerie, l’école primaire et les manifestations culturelles témoignent d’un monde meilleur que chacun de nous peut façonner.
»Un lieu comme l’ Operndorf qui est un lieu de rassemblement pour tous, est de grande importance, non seulement pendant des périodes de limitation, de haine de l’étranger, de conflits et de peur – mais toujours.
»Operndorf Afrika permet de développer au Burkina Faso une structure qui aide directement les populations locales et peut ouvrir de nouvelles perspectives d’avenir. C’est pourquoi j’admire et je soutiens ce projet, afin que l’on puisse s’accrocher à cette vision et continuer à la transmettre.
»J’ai appris de Christoph Schlingensief que le processus est tout autant l’œuvre que le résultat. Et surtout, il m’a inculqué la grande conviction naïve selon laquelle le théâtre, l’art peuvent vraiment changer les choses. C’est pourquoi je soutiens le village Opéra, luttons pour l’inachevé, le devenir et l’ouvert et contre la fin, le statu quo et le cloisonnement.
»Lorsque je suis arrivé à l‘Operndorf, j’étais très enthousiasmé dès le premier moment ! Suivre simplement une bonne idée, la poursuivre, même si l’opéra n’est PAS ENCORE construite. Mais les salles de classe de classe sont construites ainsi que la cuisine et la station sanitaire; puisque nous souhaitons tous que chaque enfant doit avoir la possibilité d‘être nourri normalement et être en santé suffisante, de penser et apprendre librement. La passion et l’enthousiasme de toute l’équipe autour d’Aino Laberenz, mais aussi la persévérance de poursuivre quelque chose d’aussi bien et clair devrait être un exemple pour chacun de nous ! J’ai très apprécié l’échange artistique de Tobias Dostals et de son projet de film et de caméra de 4 semaines avec les enfants sur site, de la bonne idée de Philip Kojo Metz de faire un cours de dessin avec les enfants. Merci pour toutes les belles conversations que nous avions, et pour le citronnier que nous pouvions planter ensemble avec le concierge et à l’aide principalement de sable, un peu d’eau et du fumier de chèvres. En résumé : soutenez ce projet formidable !
»On doit continuer à faire des dons pour le village Opéra afin qu’il puisse survivre. Afin que les élèves puissent tous apprendre – et aient à manger, c’est ce qui est essentiel! Merci de continuer à le soutenir!
»L’Operndorf est une œuvre d’art globale : il relie l’art et la vie. C’était ça, l’approche de Christoph Schlingensief. L’école exploitée avec succès et le dispensaire en font partie comme également les programmes culturels que l’Operndorf conçoit ensemble avec le Goethe-Institut.
»Celui qui était une fois à l‘Operndorf situé en pleine campagne, où il n’y a rien (en dehors de beaucoup de terre rouge et de petits villages individuels dont les chefs de tribus sont souvent en guerre entre eux), celui qui a vu les élèves qui n’auraient autrement pas de possibilité d’aller à l‘école (puisque tout simplement il n’y a en a pas dans tous les environs), et qui apprennent à lire et à écrire à l‘Operndorf (le Burkina Faso a le deuxième taux d’analphabètes au monde) et calculent naturellement ce qui fait partie d’une éducation correcte, et reçoivent en plus des moyens et d’espaces pour s’exprimer de manière créative, alors celui-là ne peut pas douter une seule seconde si le tout est un projet qui a du sens. L’Operndorf ne part pas d’une « bonne intention » – c’est pour beaucoup de personnes la seule chance pour une vie librement déterminée, surtout pour les filles de la région dont l’accès à l’éducation reste normalement fermé.
»A travers des projets télécom pour bâtiments et la gestion, MDIC connecte et dynamise les gens, étendant ainsi des opportunités économiques et services essentiels à des millions dans toute l’Afrique. Nous encourageons et favorisons également des initiatives rassemblant les peuples à travers des échanges culturels et artistiques. L’Operndorf Afrika a initié un tel échange et nous sommes heureux de soutenir leurs efforts et de faire partie de ce projet.
»Nous avons besoin d’utopies pour changer le monde. Et les utopies ont besoin d’endroits qui nous donnent cet espoir que l’utopie peut devenir la réalité. L’Operndorf est un tel endroit : un lieu de la possibilité utopique.
»Un jour ou l’autre, peut-être dans un an, mais peut-être aussi seulement dans 10 ou 20 ans, il y aura dans Operndorf Afrika du Burkina Faso un élève ou une élève qui demandera : Christoph Schlingensief, qui était cet homme qui a fondé cette école et l’infirmerie ? Quel genre d’homme était-ce ? Qu’est-ce qui l’a obsédé ? Quel était son art ? Et il/elle commencera à se soucier de l’œuvre et de la vie de Schlingensief et travaillera à l’aide de 100 DVD qui documentent tout ceci et découvrira des choses et fera des expériences qu’il/elle n’aurait pas cru possibles. Et ensuite cet élève ou cette élève, lorsqu’il/elle aura grandi, originaire de ce village portant le nom de Remdogo, créera en totale autonomie et en total dévouement à son collectif, un lieu esthétique et politique de synthèse et de décloisonnement dans lequel la culture émergeante de l’Afrique et la civilisation en déclin de l’Europe se rencontreront. Et de cette rencontre seront issus des événements artistiques, comme le monde n’en a encore jamais vus et que personne ne peut imaginer aujourd’hui. Cela peut prendre encore du temps. Mais je pense que c’est très probable.
»Revêr enfin dans le désert de sculptures sociales chimériques, décalées et fantasques, transpirer d’égal à égal dans la patrie africaine de la révolution pacifique contre la corruption domestique et les inquisiteurs occidentaux, enflammer l’enthousiasme des jeunes artistes de demain, en lieu et place de l’ennui collectif africain sur le canapé chez soi.
Qui n’aimerait pas y participer ?
»Le village opéra est un projet osé. C’est comme oser le changement. Les impacts sont beaucoup plus internes en ce sens que c’est beaucoup plus vécu par celui qui le vit que celui qui le gère. C’est une initiative qui permet aux artistes de vivre autre chose, de penser autre chose. C’est comme si on créait la condition pour que chaque enfant ou chaque artiste puisse être un acteur de développement en marchant dans beaucoup plus de liberté et de non limite à travers les arts.
»Je soutiens volontiers l’ Operndorf Afrika avec une conviction sans limites. Cette entreprise créée courageusement par Christoph Schlingensief et AinoLaberenz aide à créer au Burkina Faso des structures qui aident directement les gens sur place, et particulièrement les enfants, et développe des perspectives pour l’avenir. Une mesure essentielle est l’intégration de la tradition de construction régionale, des matériaux locaux et de l’artisanat perpétué. L’école et le dispensaire créés dans les phases de construction déjà réalisées servent en collaboration avec les administrations du pays également au développement d’une coresponsabilité civile. Un programme culturel régulier – musique, théâtre, film etc. renforce l’identité culturelle de la région. Pour un développement continu planifié, je souhaite un fort soutien aussi bien du côté privé que du côté officiel.
Au souci de mesures d’urgence au sujet des problèmes de l’Afrique, on s’y oppose de manière exemplaire avec le projet de l‘Operndorf.
»Je connais le projet artistique Village Opéra Afrique depuis son origine et je le trouve formidable et j’apprécie le programme ainsi que l’engagement des initiateurs et participants. C’est une grande joie pour moi que de soutenir ce grand projet.
»La compassion associée à un engagement social et à une sensibilité pour les arts sont les éléments les plus fondamentaux qui peuvent sauver la planète. C’est pourquoi les artistes devraient soutenir cette initiative extraordinaire de Christoph Schlingensief.
»Si vous voyez le film dans lequel Christoph Schlingensief traverse le désert rouge et est sûr: « C’est l’endroit est parfait pour notre opéra », si vous écoutez Aino avec quelle force et quel courage elle a réalisé le projet et le fait avancer, si vous regardez les gens du Burkina Faso dans les interviews, les streams et les films qui développent l’Operndorf Afrika et donnez vie à cette idée folle, alors vous réalisez qu’ici, une utopie a été apportée à la réalité qu’il faut absolument aimer et soutenir.
»Il y a 15 ans, j’ai créé à cause de la crise des réfugiés – un sujet maintenant dominant – une fondation contre l’hostilité d‘étrangers.
A mon avis, la méthode la plus efficace est de donner aux hommes dans leur pays une éducation sans qu’ils perdent leur culture et ne doivent pas « fuir ».
C’est pour cette raison, que j’ai soutenu l’Operndorf au Burkina Faso dès le départ, et j’apprécie le travail et les succès énormes qui ont été effectués et réussis là-bas.
»Le coeur de la vision de l’Operndorf Afrika de Christoph Schlingensief était l‘« autre vue » – l’autre vue sur le monde, l’autre vue sur l’Europe qui lui était devenue étranger, l’autre vue sur l’art et le fonctionnement de l’art. Il voulait respirer à nouveau librement, et son Operndorf en était le symbole.
»En été 2014, le dispensaire de l’Operndorf a été ouvert. Les responsables de l’administration de la santé burkinabé et des médecins burkinabés travaillent sur place. Le projet continue à fonctionner avec succès en régie autonome. Et c’est exactement l’approche que les experts de la santé de l’université de Witten/Herdecke poursuivent : le transfert de savoir dans des régions mondiales qui veulent évoluer selon le principe « L’aide pour s’aider soi-même ».
»Malheureusement, je n’ai jamais eu la chance de connaître Christoph Schlingensief. J’admire fortement la volonté et la force d’Aino de poursuivre ce beau projet sur ce continent incroyablement riche. Le Village Opéra est un projet unique. Aino et toute l’équipe s’emploient à faire prospérer et à maintenir en vie la vision de Christoph et c’est pour cela que je soutiens ce project sans réserve.
»L’important pour Christoph Schlingensief était la relation entre les hommes et les énergies sociales qui pourraient être libérées en même temps. L’Operndorf au Burkina Faso qu’il a initié est son héritage. Il montre la conséquence et la radicalité avec lesquelles Schlingensief comprenait l’art comme espace libre et moyen auxiliaire. Puisque son approche dépasse largement le mélange courant de l’art et la vie. C’est une expérience dont l’effet ne sera visible que dans quelques décennies. Mais la croyance absolue à la force de l’art qui a entraîné Schlingensief et qui est maintenue par Aino Laberenz devraient de nous tous faire des supporters de sa vision.
»L’Operndorf Afrika de Christoph Schlingensief est une scène universelle, dans laquelle fusionnent indissociablement la vie, l’apprentissage, l’art et la communauté. Toute la notion théâtrale de Schlingensief est ici – en coopération congéniale avec l’architecte Diébédo Francis Kéré – moulée dans une structure grandiose.
»« Aide-moi de le faire moi-même » puisque:
Dis-le moi et je l‘oublierai
Montre-le moi et je me souviendrai
Laisse-moi le faire et je le garderai.
Maria Montessori
»Operndorf Afrika est l’élucidation la plus brutale possible. Plus est impossible.
»Pourquoi cela ? Parce qu’il n’y a pas d’autre option, parce qu’on doit le faire, parce que c’est bien, parce que cela doit continuer à rouler, vivre, danser ! Christoph Schlingensief m’a fait rire, m’a fait réfléchir, m’a mise en colère et m’a fait aller au théâtre ! Operndorf Afrika n’est pas seulement un héritage d’une époque spécifique : c’est l’art et la culture politiques. Aino Laberence perpétue sa vision avec le même dévouement et la même détermination qui doivent être vraiment soutenus.
»Autant que le Burkina Faso est éloigné géographiquement de l’Allemagne, autant l’idée de Christoph était proche et évidente de construire là-bas un Operndorf avec une école et un dispensaire. Son projet mérite tout le soutien. Joseph Beuys aussi se serait réjoui.
»L’Operndorf est la fondation des sens pures. C’est un lieu de rencontre qui donne aux hommes la possibilité de se développer de manière autonome et de laisser libre cours à leur créativité. Un projet super qui ouvre des voies – dirigé par Aino Laberenz que j’estime beaucoup et dont le cœur brûle pour l’Operndorf.
»L‘« Operndorf au Burkina Faso » est un projet unique : la vision d’un échange interculturel entre l’Europe et l’Afrique auquel Christoph Schlingensief a redonné vie. Pendant toute sa vie, Schlingensief dépassait toutes les limites. Sa conception de l’art est un héritage qu’il faut réaliser. Il mettait tout en œuvre pour son idée. Son engagement était honnête ; il nous met au défi. Le développement de l’Operndorf est donc pour moi une préoccupation personnelle pour que nous abolirons aussi à l’avenir les frontières et faisons vivre l’art d’une manière particulière.
»L’Operndorf nous apprend que nous ne devons abandonner ce à quoi nous croyons. Et même si tout le monde nous déclare comme fous. Ce village dans lequel apprennent aujourd’hui 250 enfants, est un triomphe de la volonté et de l’humanité. Un endroit qui donne du courage lorsque ça devient difficile.
»l y a trois ans, j’ai été confronté la première fois à ce projet formidable et très important de l’Operndorf Afrika. Ce premier moment formait la réponse émotionnelle aux nombreuses questions difficiles de ce monde magnifique dans lequel nous vivons. En particulier aux questions de l’art dans ce monde. C’est la fonction de cette source innovante et inspirante, tendre au monde actuel le miroir qu’elle cherche.
»Si nous continuons à partager le monde, nous nous délimiterons et nous nous exluerons toujours, nous n’aurons pas la possibilité de pouvoir participer réellement et véritablement à des choses vraiment formidables chez d’autres gens, comme je l’ai vécu pendant ma période au Burkina Faso.
Nous sommes en deuil, aimons, craignons et rions puisque nous sommes des hommes. Les images des enfants du Burkina Faso nous montrent clairement qu’il n’y a qu’un monde.
La réflexion sur les points communs comporte un potentiel fort. Apprenons à nous connaître. Faisons-nous une idée.
»Ferdinand von Schirach disait à l’occasion de son éloge : « L’art est notre plus grande vérité. Et à la fin notre seul acquittement. » Le théatre est au Burkina Faso un espace protecteur et libre. Au milieu de sa nature hostile, l‘Operndorf conçoit une structure intégrante et de formation culturelle. D’une façon sensible, il donne du soutien et de l’orientation dans un environnement social et sociétaire volatile. C’est pour moi une aide pour l’autodétermination et ainsi une vraie aide au développement. S’y ajoutent la force de volonté impressionnante et la force perceptible avec lesquelles la petite équipe porte l’héritage responsable de Christoph Schlingensief vers l’avenir. L’ensemble complet me motive comme mentor de l’Operndorf.
»L’Operndorf au Burkina Faso est l’héritage que Christoph Schlingensief nous a laissé. Participer à la réalisation de cet héritage est pour moi une obligation belle et naturelle. Et dans Aino Laberenz, Christoph a trouvé la meilleure « exécutrice de testament » qui a réussi depuis longtemps de réaliser ce qui n’était au début qu‘une idée pleine d’espoir. C’est son mérite que l‘Operndorf est devenu aujourd’hui un oasis vivant et accepté dans un paysage aride et un pays pauvre, et qui regarde vers un bel avenir, ce qui signifie: permettre aux enfants une scolarité heureuse en alternant le jeu et l’apprentissage, et ainsi un bel avenir.
»Initier la coopération de mon école avec l’Opendorf de Schlingensief au Burkina Faso fût pour moi une affaire de cœur puisque la mort de Schlingensief a laissé un trou énorme dans notre société. Nous devons nous souvenir de ses questions et de son œuvre et le vivre. Les étudiants de l’université Robert Schumann le font dans leurs projets à l‘Operndorf. Et je dois me souvenir par exemple en permanence qu’il n’y pas de solutions et que nous échouons quand même, mais plus belles.
»Je suis heureux que l‘Operndorf se développe. Ca me console. L’idée de Christoph Schlingensief que nous devons apprendre de l’Afrique et nous taire, devoir écouter et regarder ce qui se passe à l‘Operndorf lorsque les enfants et élèves prennent là-bas leurs photos, occupent des classes de chant et de danse, ou lorsqu’ils étudient des pièces de théâtre – c’est ce que je partage avec l‘Operndorf Afrika que je veux apprendre !
»« Aide-moi de le faire moi-même » puisque:
Dis-le moi et je l‘oublierai
Montre-le moi et je me souviendrai
Laisse-moi le faire et je le garderai.
Maria Montessori
»Je soutiens l’ Operndorf Afrika parce que je crois qu‘Aino Laberenz continue l’objectif de Christoph Schlingensief d’une manière admirable. Un objectif et un héritage par lesquels nous pouvons apprendre comment nous voulons vivre.
Il n’y a qu’un monde, saluons-le ensembles.
»Nous soutenons le projet parce qu’il est basé sur le partenariat et l’échange d’égal à égal, et ainsi sur des bases nécessaires pour un succès durable.
»Christoph a changé notre vie de manière positive avec « Via intolleranz aII ». Une production qui a été étroitement liée à l’Operndorf. Avec lui, les morts ne sont pas morts. C’est le vent que je respire et qui me retient sur la ligne et me laisse vivre des rêves.
»Trois mots de Christoph Schlingensief me reviennent toujours dans la tête: « Faire, faire, faire ». L’Operndorf Afrika suit cet appel dans le meilleur sens du terme et avec le courage indispensable de faire en même temps aussi des erreurs.
»L’Operndorf représente un monde gouverné par le savoir, la curiosité, l’espoir, la communauté et la créativité. Et plus que ça, c’est un endroit où la vision utopique de Christophe a un impact vraiment réel et pratique sur la vie quotidienne des gens qui en sommes touchés. Nous sommes des supporteurs fiers de l’Operndorf et notre vœu est que le village continue à grandir et à prospérer.
»L’Operndorf est un beau village. C’est évidemment un autre climat. Et je me souviens que c’était très tempétueux. Je n’y étais pas mais en Namibie, dans une autre maison, nous avons peint le sol de la maison, et non seulement le sol, également les murs. Les africains de là-bas étaient contents. Peut-être l’Opernhaus est maintenant terminé. Je suis curieux combien de visiteurs d’opéra iront à l‘Opernhaus.
»La culture est l’un des fondements sociaux les plus importants au Burkina Faso. Il est donc d’autant plus important de promouvoir et de développer le Operndorf Afrika avec toutes ses missions et offres à multiples facettes en tant que lieu actif et centre d’échange culturel – et ainsi de continuer l’idée de Schlingensief et de façonner l’avenir.
»Le projet Operndorf Afrika est pour nous à la fois un objectif et une motivation. Un objectif, car nous voulons absolument une fois aller au Burkina Faso en tant qu’école Christoph Schlingensief. Une motivation, car cela est pour nous et nos écoliers un véritable défi, par lequel nous voulons et pouvons montrer qu’il n’existe pas de frontières.
»Christoph était une personne merveilleuse, à qui, en tant qu’athée, j’ai même toujours pardonné ses convictions catholiques. Son credo était la liberté de l’art, qui était de plus en plus limitée dans une activité mondiale de plus en plus bureaucratisée et commercialement déterminée. C’est pourquoi il est parti en Afrique pour y poser de nouveaux jalons. De nombreux amis et Aino ont continué à suivre cette voie jusqu’à ce jour. Elle, en particulier, mérite le plus grand respect.
»Depuis la création de l’Operndorf, le Goethe-Institut Burkina Faso est un partenaire proche et nous sommes heureux de contribuer à la vision culturelle de l‘Operndorf avec l’objectif de favoriser l’échange artistique entre les artistes ainsi de créer un lieu de réflexion et de développement créatif.
»L’Operndorf est une œuvre d’art globale : il relie l’art et la vie. C’était ça, l’approche de Christoph Schlingensief. L’école exploitée avec succès et le dispensaire en font partie comme également les programmes culturels que l’Operndorf conçoit ensemble avec le Goethe-Institut.
»Je soutiens l’Operndorf Afrika puisque je souhaite que la pensée de Christoph Schlingensief et ses créations continuent à changer et former aussi radicalement la société que lors de son vivant. L’Operndorf Afrika est dans le sens de la « plastique sociale » encore plus d’actualité qu’avant puisqu’il nous demande de procéder attentivement et durablement dans nos pensées et actions, et il rend visible que chaque homme peut être créateur de sa vie, et fait donc partie d’une société digne d’être vécue. Le projet de Christoph Schlingensief est la réalisation d’une utopie moderne et on doit à l’engagement surhumain d’Aino Laberenz qu’il continue à avoir ses effets. Pour le bonheur de tous les participants.
»Dans le temps, beaucoup de gens pensaient que les problèmes africains sont les problèmes de l‘Afrique. Par les réfugiés, il est clair que les problèmes africains deviennent des problèmes européens. Tout dont l’Afrique a besoin doit donc être créé. Et l’Opernhaus Afrika en fait partie.
»La venue de Christoph Schlingensief en Afrique n’était donc que logique. Là, il pouvait entreprendre quelque chose, mettre quelque chose en mouvement, mais ses limites étaient clairement identifiables pour lui, la langue à elle seule ainsi que la culture différente étaient des obstacles à la compréhension. Soudain, seule la confiance fut encore possible. Soudain, seul l’étonnement fut possible. Il a créé quelque chose et ainsi produit un mouvement. Et de ce fait, il a montré d’une manière extraordinaire qu’il est possible de déplacer des montagnes par la pensée et l’action artistiques et qu’il se produit une prise de conscience qui donne au propre moi et à celui de l’autre une souveraineté capable de se défendre, de s’élever et d’exister elle-même.
»À l’âge de l’adolescence, Christoph Schlingensief fut mon premier contact avec le thème de l‘art..…Je l’ai vu en direct à la télévision lors d’une table ronde et j’ai pensé « waouh, enfin quelqu’un qui donne le rythme, remet les choses en cause et observe ». J’ai trouvé géniale l’action „tue Helmut Kohl“. Elle était ambigüe et a entraîné de nombreuses personnes sur un fausse piste, car elles n’ont pas analysé ce que Christoph Schlingensief voulait vraiment dire….Le projet village Opéra Afrique me parle au fond du cœur, car je pense que l’aide au développement peut revêtir cet aspect… Je continuerai à soutenir le village Opéra Afrique….Aino y fait un excellent travail et l’ont ressent que cela lui tient vraiment à cœur.
»A travers des projets télécom pour bâtiments et la gestion, MDIC connecte et dynamise les gens, étendant ainsi des opportunités économiques et services essentiels à des millions dans toute l’Afrique. Nous encourageons et favorisons également des initiatives rassemblant les peuples à travers des échanges culturels et artistiques. L’Operndorf Afrika a initié un tel échange et nous sommes heureux de soutenir leurs efforts et de faire partie de ce projet.
»L’Operndorf est un projet où l’art et la vie se mélangent. C’est comme tout l’œuvre de Christoph Schlingensief qu’on ne peut pas catégoriser. C’est de l’art, de l’architecture, l’école et un projet de développement – un lieu où tout le monde apprend beaucoup des autres.
»L‘Operndorf est une hétéropie, « contre-placement, butée, utopie réellement réalisée » (Michel Foucault), un lieu qui se distingue de tous les autres, qui fixe des références, un modèle, une expérience réussie, une œuvre d’art qui héberge même des artistes et qui les produit, donc pas un vaisseau de l’espace mais une pièce d’identité au Burkina Faso, patrie vécue, un lieu de la paix.
»Christoph Schlingensief était-il le dernier représentant d’un pays avec d’autres idées sur l’Autre? Ce qui l’intéressait c’était l’inconnu. L’inconnu qui provoque en nous la peur tout en suscitant la curiosité, dans le domaine du conflit avec celui de la sécurité.
»Le particulier de l’Operndorf est qu’il vit. Il vit de rencontres, d’échanges, d’expériences, de la confrontation artistique, mais aussi de la vie quotidienne, de l’art de survivre. Grandi continuellement pendant beaucoup d’années, il relie la vie à l’art et vice versa. Le « pays de rêve »‚ la vision de Christoph Schlingensief, est réalité. Tous les jours. Et c’est déjà quelque chose de particulier.
»L‘« Operndorf au Burkina Faso » est un projet unique : la vision d’un échange interculturel entre l’Europe et l’Afrique auquel Christoph Schlingensief a redonné vie. Pendant toute sa vie, Schlingensief dépassait toutes les limites. Sa conception de l’art est un héritage qu’il faut réaliser. Il mettait tout en œuvre pour son idée. Son engagement était honnête ; il nous met au défi. Le développement de l’Operndorf est donc pour moi une préoccupation personnelle pour que nous abolirons aussi à l’avenir les frontières et faisons vivre l’art d’une manière particulière.
»L’ART est toujours L’AMOUR total.
L’Operndorf n’est que de l’amour.
L’amour est toujours de l’art.
L’Operndorf doit être l’œuvre d’art complet le plus aimable.
L’ART n’est pas une idéologie, jamais, heureusement.
Uniquement l’art est L’AVENIR.
»Comme Christoph Schlingensief l’a dit une fois fort bien : « Ce ne pourra jamais être aussi beau au ciel qu’ici ! ». Il faut soutenir exactement ce lieu particulier loin des métropoles qui tenait tellement Christoph Schlingensief à cœur.
»Christoph Schlingensief a eu avec l’Operndorf une vision : l’art doit se développer de ce qui l‘entoure.
Avec l’ Operndorf, il a créé un lieu où l’avenir et les visions se développent dans un ensemble et se réalisent dans une nouvelle génération.
J’admire le projet pour le fait de maintenir ces visions et de continuer à les porter.
C’est cette nécessité de découvrir à nouveau l’art qui doit être encouragée et soutenue.
»J’adore le Operndorf Afrika, car, le Burkina Faso est le seul pays où les montagnes culminent à 4000 m et où seul un opéra peut être érigé au sommet. Et, lorsque l’orchestre symphonique de Ouagadougou faire retentir des trémolos, Bayreuth n’a plus qu’à bien se tenir !
»Celui qui comme moi s’est épris de l’Afrique et de la musique il y a plus de 30 ans ne peut s’empêcher d’être lié à un projet aussi unique que celui du Operndorf Afrika de Christoph Schlingensief. Je ne connais aucun autre projet comparable qui unit autant les deux.
»L‘Operndorf est le meilleur exemple comment l’aide peut fonctionner avec les moyens de l‘art. Je souhaite qu’il devienne un modèle pour beaucoup d’initiatives et qu’il ait un grand avenir.
»L’Operndorf Afrika est un endroit à proximité d‘Ouagadougou, c’est un endroit dans ma tête, un endroit de rassemblement et un endroit de réflexion. L‘Operndorf Afrika occupe des endroits, ça germe, ça pose ses racines et se met en réseau, infecté par l’idée de l’art, et à son tour, injecte l’idée de l’art.
»L‘Operndorf Afrika est un projet unique intégrant l’éducation, la santé mais également l’art et la culture et qui nous permet un regard tout nouveau sur l’Afrique de l‘ouest. Je soutiens cette idée et cette approche de rencontrer une culture avec de l’attention et du respect, et je partage l’envie de quelque chose d’inconnu pour moi puisque le lointain a toujours été quelque chose qui m’a fasciné.
»Je soutiens l‘Operndorf Afrika puisque je trouve que c’est important qu’on offre partout dans le monde des zones libres aux enfants et adolescents afin qu’ils puissent déployer de manière ludique leur créativité.
»Valeur de soutien – l‘Operndorf fait créer des espaces culturels, crée des perspectives et forme un dialogue interculturel.
»Christoph a été un grand penseur, je mets l’accent dessus puisque ce côté de lui n’a pas encore été assez mis à l’avant. Pour moi, le village est pour l’opéra (et pour beaucoup d’autres choses!) aussi (et beaucoup plus !) un paradigme pour l’enlèvement de pouvoir à l’Europe où l’opéra a été inventée. Et il a su que pour l‘art (comme pour la vie), le pouvoir n’y fait pas partie, et qu’il doit transférer volontairement vers quelque chose d’autre, non pas par pitié ou d’abaissement caritatif, mais parce que cela fait partie de l’art de ne pas vouloir le pouvoir et qu’on peut donc le transmettre à tout moment, on en est même obligé afin que l’art puisse survivre.
»En tant qu’artiste, musicien, on se demande souvent en son for intérieur si l’art ou la musique peuvent réellement faire changer les choses ou produire quelque chose. S’il est possible que l’inspiration artistique devienne un jour réalité. Pas seulement de manière métaphysique, sous l’élan artistique, ni comme une émotion ou une théorie, ce qui est déjà beaucoup, mais plutôt comme quelque chose de concret et de matériel qui agit dans la vie des autres. Operndorf Afrika dit: OUI!
»Pour comprendre vraiment l’Operndorf, on doit avoir mis le pied sur ce bout de terre. J’ai été à chaque fois fasciné à quelle vitesse ce lieu envoûte quelqu’un. Christoph a cherché longtemps cette petite colline solitaire, il est disposé de manière vraiment éloignée, à 50 kilomètres en dehors d’Ouagadougou. Christoph a tiré ou laissé ici une trace magique, où mènera cette trace dans l‘avenir, c’est ouvert et risqué dans le meilleur sens du terme, mais déjà maintenant, des centaines d’enfants (et parents) et beaucoup de visiteurs en ont déjà profité. Je me souhaite beaucoup de chercheurs de traces qui découvrent cet endroit, et qui l’utilisent à leur propre façon. Alors le village est indestructible.
»L’Operndorf Afrika de Christoph Schlingensief est une scène universelle, dans laquelle fusionnent indissociablement la vie, l’apprentissage, l’art et la communauté. Toute la notion théâtrale de Schlingensief est ici – en coopération congéniale avec l’architecte Diébédo Francis Kéré – moulée dans une structure grandiose.
»J’adore le Operndorf Afrika, car, le Burkina Faso est le seul pays où les montagnes culminent à 4000 m et où seul un opéra peut être érigé au sommet. Et, lorsque l’orchestre symphonique de Ouagadougou faire retentir des trémolos, Bayreuth n’a plus qu’à bien se tenir !
»La culture est l’un des fondements sociaux les plus importants au Burkina Faso. Il est donc d’autant plus important de promouvoir et de développer le Operndorf Afrika avec toutes ses missions et offres à multiples facettes en tant que lieu actif et centre d’échange culturel – et ainsi de continuer l’idée de Schlingensief et de façonner l’avenir.
»L’Operndorf au Burkina Faso est l’héritage que Christoph Schlingensief nous a laissé. Participer à la réalisation de cet héritage est pour moi une obligation belle et naturelle. Et dans Aino Laberenz, Christoph a trouvé la meilleure « exécutrice de testament » qui a réussi depuis longtemps de réaliser ce qui n’était au début qu‘une idée pleine d’espoir. C’est son mérite que l‘Operndorf est devenu aujourd’hui un oasis vivant et accepté dans un paysage aride et un pays pauvre, et qui regarde vers un bel avenir, ce qui signifie: permettre aux enfants une scolarité heureuse en alternant le jeu et l’apprentissage, et ainsi un bel avenir.
»« Aide-moi de le faire moi-même » puisque:
Dis-le moi et je l‘oublierai
Montre-le moi et je me souviendrai
Laisse-moi le faire et je le garderai.
Maria Montessori
»Le Village Opéra est un projet qui donne de l‘espoir – l’espoir qu’il peut y avoir une relation entre l’Europe et l’Afrique basée sur la réciprocité et non sur la dominance. L’espoir que la culture peut contribuer au développement d’enfants et au développement d’un pays. Cet Operndorf est un village de l‘espoir.
»