Raphael Dembélé (1989 né à Bamako, Mali) est chanteur, arrangeur, ingénieur de son. Raphael a débuté la musique à l’âge de 10 ans comme choriste à la cathédrale de Bamako. A l’âge de 15 ans il fut élu premier national du NAR (Nescafé Africain révélation), une compétition musicale sous régionale, où il a représenté son pays au Ghana avec d’autres artistes. Raphael a décidé de combiner les études et la musique afin d’atteindre un niveau respectable. En 2013, il installe son premier home studio pour donner l’opportunité à la jeunesse d’accéder aux moyens technologiques de production de leurs œuvres musicales afin de valoriser la musique urbaine et créer un vivier de musiciens de talent.   

Conscient de la nécessité de s’ouvrir sur le monde extérieur, j’accepte de participer avec intérêt au programme Operndorf Afrika afin de pouvoir développer mes potentialités. C’est donc une opportunité que m’offre le programme Operndorf Afrika, dans le cadre du donner et du recevoir, de travailler avec des artistes d’horizons divers et de styles variés. Ma participation aux différents ateliers de création suscitera chez moi, à ne pas douter, un grand sens de la créativité. 

Zonatan Dembele (1988 né à Koutiala, Mali)  est bassiste, guitariste, chanteur et arrangeur. Zonatan a débuté sa formation musicale à l’âge de 9 ans surtout en accompagnant les chorales d’église. Ayant choisi plutôt un parcours atypique en étant passé d’abord par une licence en anglais obtenue à l’université des langues de Bamako en 2010, Zonatan a décidé de suivre sa passion initiale et de reprendre les études de musique au conservatoire de Bamako en 2010. Pendant ses études, le gouvernement danois lui a offert une bourse d’études lui permettant de participer à un programme d’échange à la Royale Academy de Aarhus au Danemark pendant 3 mois, suivi d’un autre programme d’échange de 4 mois à la Sibelius Academy à Helsinki en Finlande, programme financé par le gouvernement finlandais en 2014. 

Dans la poursuite de la création et l’inspiration personnelle dont j’ai toujours rêvé, sera enfin une réalité grâce au programme artistique de l’Operndorf Afrika. Operndorf Afrika sera une occasion et un espace de rencontres, de partage d’expériences et d’apprentissage avec d’autres artistes de différents horizons ; tant dans le domaine de la musique et dans d’autres disciplines artistiques et culturels.  En tant qu’artiste musicien, cette résidence serra une ouverture qui me permettra non seulement d’acquérir de nouvelles connaissances et expériences professionnelles avec des artistes de renom et international, mais aussi un moyen de pouvoir m’exprimer sur les scènes nationales et internationales.  Au-delà de tout cela, elle serra pour moi une chance d’examination, dans le fait de pouvoir prendre part dans la recherche et de la créativité par le biais des différents ateliers que nous aurons à faire. 

L’artiste enseigne peinture et multimédia à Universität der Künste Berlin depuis 2008. Ses étudiants actuel_l_es Lisa Braun, Ferdinand Dölberg, Milan Dölberg, Fabian Hub, Magnus Krüger, Yannick Riemer et Greta Wildhage participent au Artist-in-Residence programme de cette année.

Juste après nous arriverons en octobre 2018, il y aura l’ouverture du « Bar 3000 » de Claus Föttinger. Ce ne peut être plus pertinent, car l’échange artistique et culturel, à notre avis (et apparemment aussi d’après Claus Föttinger), doit se manifester directement sur place et sans objectif prédéterminé. Nous souhaitons commencer un voyage libéré d’attentes, de concept et de plan concret. L’interaction avec des gens et le lieu lui-même va former le projet et lui donner une direction pas encore prévisible. Ce caractère imprévisible correspond, à notre avis, à l’idée de l’Operndorf Afrika et de la pratique artistique de Christoph Schlingensief. A cet égard, nous nous réjouissons de collaborer avec Zonatan Dembele et Raphael Dembele ! 

A bientôt ! 

Lisa Braun (1988 née à Berlin) fait ses études d’arts plastiques à Universität der Künste Berlin chez Professeur Thomas Zipp depuis 2014. Dans sa pratique basée sur les matériaux, elle travaille avec des formes métaphoriques et biomorphes. Elle met l’accent sur la question de la matérialité des formes et leur impact sur le spectateur. Elle utilise des matériaux comme du latex ou de l’argile pour créer des impressions dynamiques de la masse et de la surface. Par cela, un objet flexible peut paraître dur et inflexible. Les gestes deviennent une sorte de photographie qui semblent congeler le processus de transformation du matériel à un moment aléatoire. 

Ferdinand Dölberg né en 1998 à Eisenach, DE.
Depuis 2017, il étudie des beaux-arts à l’UDK Berlin avec le professeur Thomas Zipp.

Les travaux de Ferdinand Dölberg sont principalement axés sur des questions relatives à sa propre localisation dans les structures sociales, aux relations interpersonnelles et à la remise en question de l’individualité. Des personnages fictifs, des visages en forme de masque et des formes de corps absurdes, avec des identités de genre changeantes, constituent le sujet principal de ses peintures et dessins.

L’affichage de ses œuvres est un espace créé par soi-même dans lequel et derrière lequel l’artiste se cache, se ferme ou s’enferme. De cette manière, les œuvres communiquent non seulement visuellement mais aussi verbalement par le biais d’une interaction directe entre l’artiste et le spectateur. Cependant, ces salles servent non seulement d’espace d’exposition, mais également de lieu de travail permanent et de refuge pour l’artiste.

Avec Milan Dölberg il forme le projet Popkornbrüder

Milan Dölberg est né en 1990 à Aachen, DE.
Entre 2011 – 2014 il étudiait la technologie d’impression et des médias en sein de l’université Beuth. Depuis 2014 il fait des études d’art ( dans la classe de Prof. Thomas Zipp, Tillman Wendland) ainsi que des études de la science politique à la FU à Berlin.

À travers ses œuvres il interroge des normes sociétaux ainsi que des identités sociales en les plaçant dans des cadres nouveaux. Des espaces construites fonctionnent comme des travaux artistiques mais aussi en tant que support pour la peinture, des performances, des dessins et des nouveaux médias. Des objets trouvés sont mis dans un nouveau contexte.

Ses installations et peintures remettent en cause des concepts des genres, l’auto-portrait, la perception et des effets résultants du dernier.

Avec Ferdinand Dölberg il forme le projet Popkornbrüder

Fabian Hub, (1988 né à Mayence), commença ces études en arts plastiques à Akademie für bildende Künste Mainz chez Professeur Friedemann Hahn. Depuis 2015, il fait ses études à Universität der Künste Berlin chez Professeur Thomas Zipp. En 2017, il participait dans un programme de résidence artistique en Finlande (Nelimarkka Museo, Alajärvi). Fabian Hub travaille principalement avec de l’huile sur toile. Des choses du quotidien, des éléments personnels, banales et leur localisation au sein de la peinture délimitent le cadre thématique de son travail. Dans une interaction entre l’application directe des pensées, des sujets, des références, des choix de composition et des réductions de complexité, il se développe un dialogue qui devient visible dans des couches et des structures multiples. Aussi sans représentation concrète d’un espace, un sens de lumière et de profondeur est créé. Dans cet « espace », il y a des traces du processus entier, comme par exemple sous forme de fragments de texte, qui peuvent servir comme geste, caractère de remplacement, commentaire, citation ou élément purement formel. 

Magnus Krüger (1990 né à Berlin). Après trois ans d’études en histoire de l’art avec un accent sur l’Europe et l’Amérique et des cours supplémentaires en histoire et études culturelles de l’Afrique à Freie Universität Berlin, il fait ses études d’art plastique à Universität der Künste Berlin chez Professeur Thomas Zipp depuis 2016. Magnus Krüger travaille avec des collages, l’impression en sérigraphie, la vidéo et des installations. Des sujets souvent traités sont la réflexion des causalités sociales et des questions personnels. Il recombine des fragments singuliers dans un nouveau contexte ce qui se manifeste dans une pratique spontanée, mais aussi conceptuelle. 

Yannick Riemer (1990 né à Niedersachsen). A la suite de sa formation comme graphiste à Hambourg (2010-2013), il fait des études en arts plastiques à Universität der Künste Berlin chez Professeur Thomas Zipp. Pendant ses études, il a participé dans plusieurs programmes de résidences artistiques en Écosse (Crinan, Argyll) et Finlande (Nelimarkka Museo, Alajäryi). Dans ses dessins, sérigraphies et peintures, Yannick Riemer aborde des sujets comme la lisibilité, les signes et symboles, ainsi que le développement d’une langue cryptique. Les développements linguistiques s’appuient sur des signes et des symboles. Des icônes, des peintures rupestres, des runes, des logos, des signes « magiques », des dessins techniques, des maisons, des bijoux, des drapeaux, des uniformes, des structures, etc. – tout ce qui passe par une première évaluation intuitive, est enregistré. Une grande collection d’esquisses forme une sorte d’encyclopédie en laissant mélanger des signes séparés toujours à nouveau, en les transformant et, basées sur leur langage visuel, en les développant de nouveau. Ceux-ci servent comme base de travail artistique. Une « logique » particulière se rend indépendant de plus en plus et ne peut guère être explicable après l’achèvement, même pour le créateur. 

Greta Wildhage (1991 née à Hanovre). Après deux ans d’études d’architecture à Potsdam, elle fait ses études d’art plastique en pédagogie à Universität der Künste Berlin chez Professeur Thomas Zipp depuis 2016. Ses activités artistiques principales sont les dessins et la peinture. Dans son travail, elle ne suit pas des sujets déterminés ou des questions autobiographiques, mais elle crée un monde d’images sensitive qui s’ouvre au spectateur immédiatement par une méthode de travail spontané et expressive. Des ambiances sont capturées loin des événements, des personnes ou des endroits concrètes et réels et elles restent ouvertes dans leur interprétation, aussi que l’élaboration elle-même. 

La résidence d’artistes de l’année 2018 a été créée avec le soutien amical de l’Office des Affaires étrangères (Auswärtiges Amt).